Vie de la Paroisse

Une grande joie !

Par le père de Guibert, Curé

 

Oui, c’est une grande joie qui m’habite et que je voudrais vous partager avec cette élection du cardinal Jorge Mario Bergoglio donné comme pape à l’Eglise et au monde sous le nom de « François ».

 

Grande joie pour son sourire qui comme une fenêtre ouverte sur son âme nous révèle un homme profondément bon.

 

Grande joie pour sa délicatesse d’appeler d’abord l’immense foule à prier avec lui pour son prédécesseur.

 

Grande joie pour son humilité, demandant à chacun d’implorer pour lui la bénédiction de Dieu avant même qu’il ne donne à tous sa première bénédiction de pape.

 

Grande joie pour ses premiers mots qui nous redisent ce qu’est un pape.

Le Pape François s’est d’abord adressé aux chrétiens de son nouveau diocèse de Rome. S’il est notre pape à tous, c’est d’abord parce qu’il est leur évêque, avec ce service particulier du successeur de Pierre chargé de maintenir tous les évêques, et à travers eux tous les fidèles, dans la communion et dans l’intégrité de la foi.

 

Grande joie pour l’humour avec lequel il l’a rappelé : « On dirait que mes frères cardinaux sont allés prendre l'évêque de Rome presque au bout du monde! »

 

Grande joie pour cet appel répété à la fraternité, une fraternité qui est au cœur de l’expérience chrétienne des baptisés et qui est en même temps une ouverture du cœur à tous les hommes.

 

Grande joie pour ce nom de « François », celui du saint le plus populaire parce qu’il a approché autant qu’on peut le faire sur cette terre la ressemblance avec le Seigneur Jésus, dans la pauvreté et l’amour fraternel.

 

Grande joie parce que la vie que nous commençons à connaître de cet homme révèle combien il est en cohérence avec l’évangile. Archevêque de Buenos Aires, il vivait simplement dans un appartement, faisant lui-même sa cuisine le soir, passant fréquemment les dimanches dans les paroisses des bidonvilles où il avait doublé le nombre de prêtres, se déplaçant en bus et métro comme les gens ordinaires.

 

Grande joie parce que son sens de l’écoute et son intelligence sont unanimement soulignés par tous ceux qui ont collaboré avec lui.

 

Grande joie parce que toute l’Eglise peut se réjouir : les jésuites avec l’ardeur de leur sens missionnaire, la famille franciscaine avec leur amour pour dame pauvreté, et tous les chrétiens qui habitent des paroisses ordinaires. Notre pape François a été simple curé. Et comme il convient pour être pasteur pour l’Eglise universelle d’avoir été pasteur d’une communauté composée d’hommes et de femmes, connus et aimés dans l’ordinaire des jours d’une paroisse !

 

Grande joie d’avoir pour pape un homme humble, intelligent et bon, un homme qui comme son prédécesseur manifeste dans sa personne que l’Esprit Saint modèle ceux qui L’accueillent pour les faire ressembler au Christ.

 

Grande joie, et fierté aussi, (ce n’est pas interdit !), de voir que notre Eglise, tout en étant au cœur du monde, n’est pas de ce monde. Amusement même (ce n’est pas interdit non plus !) de voir les pronostics des spécialistes tous déjoués par la sagesse des cardinaux et l’inspiration de l’Esprit. Ceux que l’on nomme quelquefois les princes de l’Eglise sont allés chercher au bout du monde (mais le monde a-t-il un bout pour l’Eglise catholique ?) un homme simple, qui rayonne déjà de la sainteté du Christ !

 

 

p. Arnaud +

 

 

Pape Francois
 
Pape Francois