Père Raymond-Olivier Jovenez

 

A l’occasion de la journée Fêtons nos Prêtres du 20 juin 2010 qui s’est déroulée à Monval, chaque prêtre de Saint Gildas de la Mer et Saint Jean Baptiste en Retz nous livrait quelques clefs pour répondre à la question : « Pour vous, qui suis-je? ». Voici ce que répondait le père Jovenez :

 

« Pour vous qui suis-je ? »

 

– Pour moi, qui es-tu Seigneur, Jésus ?

C’est comme si tu me demandais : Est-ce que tu m’aimes plus que ceux-ci, moi qui t’aime plus que tout ?

– Tu sais tout, Seigneur, tu sais bien que je t’aime !

Toute ma vie, tu as été mon ami, mon Seigneur, mon guide, ma référence, ma lumière, ma joie, la nourriture quotidienne de mon âme, mon défenseur, l’exégète-explicateur de mes incompréhensions, de mes égarements, toujours prompt à relever, à m’encourager, à me faire confiance, à me relancer en avant.

 

Depuis mon baptême, le 9 mai 1937, j’allais sur mes 6 ans ; le cierge que nous voulions souffler, mon jeune frère et moi, ne s’est jamais éteint en mon cœur et a illuminé ma vie.

Le désir de ma première communion avant le jour prévu et la porte du tabernacle qui se ferme sur ma faim inassouvi attisant mon désir de toi.

 

Notre frère, à 12 ans, grand malade et mourant, communiant chaque jour jusqu’à sa mort le 20 juin 1940 (les allemands entraient dans Nantes) ; une lumière éblouissante dans ma nuit pour me préparer à sa mort, et moi-même quelques jours auparavant, alors qu’une diphtérie m’emportait… et que tu as délivré de la mort… pour me garder pour toi.

 

L’entrée en séminaire en 1942 marquant définitivement l’orientation de mon amour pour toi, dans le déchirement répété au long des trimestres et des années, de devoir , chaque foi, me séparer de ma famille, mais pour toi que je voulais rejoindre là où tu me voulais.

 

Ma consécration à ta mère, la Vierge Marie, à mon adolescence, car c’est par la douceur de sa tendresse qu’il me fallait me garder pour toi.

 

L’ordination sacerdotale, le 1er mars 1958 : le don de ma vie, le don de mon corps, étalé, pour l’église, devant toi et devant l’évêque, ma présence pour être ta présence. Tu devenais ainsi plus intime à moi-même que moi-même pour toujours !

 

Tu sais tout, même l’indicible, tu sais bien que je t’aime ! et que je t’ai mal aimé… et la douleur en moi de t’avoir déçu ! Mais c’est dans ma faiblesse que tu as su manifester la puissance de ton amour pour tous ceux, toutes celles que tu m’as permis de rencontrer, d’aimer et de mener à toi.

 

« Fais, Seigneur, que jamais je ne sois séparé de toi » et que je ne cesse de chanter avec toute l’Eglise : « Tu es, Seigneur, le lot de mon cœur, tu es mon héritage. En toi, Seigneur, j’ai mis mon bonheur, toi mon seul partage ! ». Mon Dieu et mon tout !

 

                                                                                                       Père Raymond Olivier Jovenez

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